C'était, au début de sa carrière politique, un jeune loup centriste, brillant intellectuel lettré, arriviste et affamé de pouvoir, espoir de la vaste famille UDF, prêt à sacrifier sur l'autel de son ambition Valery GISCARD d'ESTAING, qui avait été battu par François MITTERRAND au second tour des élections présidentielles de 1981.
Charles PASQUA, cité par Jacques Santamaria et Patrice Duhamel dans leur ouvrage " Les Flingueurs : anthologie des cruautés politiques " , édité chez Plon le 22.05.2014, indiquait pour présenter son collègue du gouvernement :
Oui, mais voilà, des ambitieux comme lui, ils pullulent dans le milieu politique ; malgré ses candidatures aux élections de 2002, 2007 et 2012 (et malgré un bon score en 2007 où la candidate PS, arrivée en seconde position, viendra faire sans succès le siège de sa résidence pour obtenir son soutien), il ne parviendra jamais à se qualifier pour la grande finale.
D'où sa haine inexpiable pour le candidat RPR, Nicolas SARKOZY, accusé d'avoir causé sa perte en 2007 lorsqu'il a remporté à la place qui lui était promise l'élection présidentielle !
D'où sa vengeance en 2012 ; lui-même ayant été largement éliminé cette fois-ci, devancé même par MELENCHON, il fait délibérement le choix de faire perdre son camp en appelant à voter pour le plus mauvais candidat, François HOLLANDE (tout en précisant que ce dernier ruinera la France avant le mois de février 2013), dans le seul but de précipiter la défaite de son ennemi SARKOZY
Depuis, discrédité et rejeté à droite, il se morfond et cherche désespérément des alliés et un camp pour se relancer ; HOLLANDE ne lui marqua évidemment aucune reconnaissance d'avoir trahi son camp et ses idées pour le faire élire. En 2017, il soutint JUPPE dont il avait obtenu l'engagement qu'il le nommerait Premier Ministre s'il était élu ; mais celui-ci fut balayé lamentablement dès les primaires de son camp. Alors, une trahison de plus ou de moins sur son palmarès quelle importance ; le voici aux côtés de MACRON. Ce dernier en fera son éphémère Garde-des-Sceaux, avant qu'une opportune mise en examen par les juges trotkistes ne l'élimine une nouvelle fois de la vie politique Mais MACRON est visiblement plus fidèle que son lamentable prédécesseur : le voici donc "Commissaire au Plan", fonction prestigieuse servie par de remarquables serviteurs de l'Etat sous le Général-de-Gaulle, qui ont redessiné la France moderne, mais que les libéraux et sociaux-démocrates ont mise en sommeil pour cause d'idéologie ultra-libérale.
Mais BAYROU, le JUDAS respire toujours ! Que nous prépare-t-il pour 2022 : entre HOLLANDE et MACRON, qui lui fera miroiter les plus belles promesses pour obtenir son "soutien" ? L'avenir nous le dira