Tombé en culottes courtes des sacoches de son mentor Laurent Fabius, le jeune Bernardo Casanova, au crâne d'oeuf précocement dégarni, n'avait ni la prestance, ni la taille, ni la gouaille et le charme de son très ancien homonyme vénitien !
Bien au contraire, son manque de charisme était patent, avec une allure de "clergyman" pâle et gris dans son habit de ville, cette prestance de clerc de notaire égaré en politique qu'il améliorait par ses éternels costumes gris, égayés par une pochette et des lunettes en écaille ; son discours était très mesuré et modéré, atone, dépassionné, lent, avec des mots précis, choisis, non clivants, prenant le temps de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de les prononcer. Avec un tel comptable, les risques de dérapages verbaux, si fréquents dans un gouvernement socialiste étaient réduits à néant. Fabius, nommé Ministre des Affaires Etrangères, garda auprès de lui, au titre de Ministre délégué aux Affaires Européennes ce "Monsignore" triste, surnommé "le Cardinal" rue de Solférino et affectueusement "Mon silencieux" par BOZZO le Menteur. Mais moins d'un an plus tard, il fut désigné pour reprendre le Ministère délégué au Budget dont venait d'être éjecté avec perte et fracas Jérôme Cahuzac, pour cause de dissimulation sur sa déclaration de Patrimoine. Sa discrétion, son silence, sa précision technique d'homme d'appareil en faisaient évidemment l'homme idéal après pareil scandale. Dans un gouvernement de divas capricieuses, où se distinguaient Bozzo-le-Clown, Manuel Valls, Arnaud Montebourde, Benoît Hamon, Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem, Cécile Duflot, plus attirées par la lumière des caméras et les flash des photographes, qui multipliaient plus les déclarations critiques flamboyantes qu'un travail sérieux et une action gouvernementale cohérente, Bernardo Casanova apparaissait dès lors comme venu d'une autre planète car il travaillait, ne parlait pas à tort et à travers, et ne critiquait pas ses collègues, au point qu'il y gagna le surnom de R2D2 !
Lorsque VALLS, MONTEBOURG et HAMON, à force de critiques féroces et de chausses-trappes sous les pieds du Premier Ministre AYRAULT eurent obtenu la peau de ce dernier, le renvoyant à son combi "Volkwagen" tant moqué, l'ambitieux Manuel s'empara du poste et BERNARDO, du fait de ses qualité éminentes de discrétion, fut nommé au poste prestigieux de Ministre de l'Intérieur début avril 2014 ; s'il n'avait aucune des connaissances techniques nécessaires à la maîtrise du poste, il en possèdait la qualité essentielle : son appartenance assumé au Grand Orient de France : il se retrouvait donc chez lui, puisque ce ministère est historiquement totalement infiltré (de Clémenceau jusqu'à Manuel Valls), place forte, fief de la maison "trois points", car pour faire carrière dans sa haute administration il est indispensable d'être membre de la secte qui contrôle l'Etat, notamment dans un gouvernement socialiste.
Et c'est l'actualité qui va projeter l'homme discret sous les projecteurs de la gloire : les attentats de Paris de Janvier et de Novembre 2015 imposent son omniprésence médiatique aux côtés des deux têtes de l'exécutif, le déclenchement de l' "Etat d'Urgence", ses allers-retours incessants à Marseille pour déplorer et dénoncer les fusillades avec assassinats d'adolescents dans les rues de la ville - que son prédécesseur avait promis d'éradiquer -, ou ses pèlerinages sur les lieux de culte et cimetières musulmans ou juifs en France métropolitaine ou en Corse, pour déplorer leurs rares profanations, mais dans l'ombre du Clown et de Manuel qui mettent un point d'honneur à se précipiter sur place, suivis de la meute habituelle de journalistes avec caméras et appareils photos, pour y faire leurs habituelles déclarations de matamores sanguins et virils, à coup "d'actes intolérables qui ne resteront pas impunis, l'Etat mettant tout en oeuvre pour identifier les auteurs, les arrêter et les présenter à la justice taubirienne" qui saura les honorer et les féliciter pour leur courage (ndlr). Par contre, pour la multitude des lieux de culte et cimetières chrétiens, il est seul en lice puisque ni BOZZO ni MANUEL ne reconnaissent la profanation de ces lieux, qu'à titre de franc-maçon ils abhorrent par principe, lorsqu'ils ne les commanditent pas aux groupes communautaristes LGBT qu'ils subventionnent (FEMENS - ACT'UP). Bernardo multiplie donc ces déplacements ingrats en terrain hostile et fait un nombre de kilomètres conséquents pour les honorer de sa présence ; mais la Presse s'en désintéresse car, dans ce pays laïque et socialiste, il est désormais acquis que le délit de profanation des lieux de culte et cimetières chrétiens a été aboli et ne saurait être poursuivi !
Pour marquer sa différence et faire preuve de son indépendance d'esprit, Bernardo, sans ostentation et en toute discrétion, a su d'un geste simple mais fortement empreint de signification, envoyer un signal fort pour rassurer les français dans cette période de délitement total de l'état de droit où chacun est en droit de craindre pour sa vie : il ne sort désormais plus que son crâne d’œuf recouvert d'un mythique BORSALINO blindé à bords larges renforcés ! Son message est clair : l'Etat socialiste régalien est incapable de vous protéger et de réagir efficacement, alors faîtes comme moi et protégez-vous le crâne avec un chapeau blindé . Et pour qui connaît Mystique socialistedu chapeau et de l'écharpe rouge, l'importance du message ne peut échapper à quiconque !