Devant l'effondrement inquiétant de la confiance des français en leur Président, première grande opération de communication par un déplacement en province, chez l'ami Rebsamen à Dijon. Le clou du spectacle, pour lequel plus centaines de journalistes ont été convoqués, est constitué par le déplacement en train du Président. Ce sera bien entendu la première et dernière expérience de ce type du quinquennat.
C'est fier comme Artaban (comme un bar-tabac suivant l'expression prêtée à Bérurier par Frédéric Dard) que, respectueux de la stratégie élaborée par ses conseillers en communication, inquiets de l'évolution catastrophique des sondages, Flanby arrive ce 11/03 en fin de matinée Gare de LYON pour rendre visite pendant 48 heures à DIJON à son ami François REBSAMEN (Maire de DIJON, qui dirige la fronde des élus socialistes contre la promesse électorale de FLANBY sur le non cumul des mandats : bien que socialiste, on en est pas moins homme, attaché au maintien de ses avantages lorsque l'on exerce plusieurs mandats bien juteux !)
C'est la première étape de la "Reconquista" , plan savant destiné à "retrouver la magie de la campagne présidentielle" ! ; Flanby est si simple, si sympathique, si bonhomme, si généreux, si chaleureux avec les petites gens, que son apparition magique parmi le commun des mortels réchauffera le coeur des français qui en oublieront les les débuts catastrophiques du quinquennat et retrouveront leur élan socialiste dans l'aura et la Majesté du monarque républicain normal, venu prêter oreille à leurs médiocres soucis.
Gare de Lyon, le spectacle est grandiose de simplicité et de normalité ; malgré l'imposante cohorte de journalistes convoqués pour servir la soupe au monarque, et les services de sécurité jamais assez nombreux pour ce genre de déplacement, c'est seul qu'il entre en gare, comme un français normal, avec deux hebdomadaires à la main et qu'il se rend, d'une démarche assurée sur le quai où l'attend son TGV personnel.
A DIJON, l'attend REBSAMEN et la foule des militants socialistes réquisitionnés pour l'occasion et missionnés pour manifester leur enthousiasme et leur confiance inaltérable en leur "Commandante Chavez" national !
Cette visite devant mettre face à face le Chef de l'Etat et ses électeurs, l'habituelle et sempiternelle visite d'un quartier difficile est programmée dans l'après-midi. Malgré les effectifs policiers déployés et la masse des militants socialistes conduits sur place pour faire la claque, de minuscules grains de sable viennent dérégler la mécanique bien huilée : d'abord, un syndicaliste de SUD, électeur de FLANBY, l'interpelle très poliment, criant à son intention : "MONSIEUR HOLLANDE, ELLES SONT OU LES PROMESSES ? HEIN, ELLES SONT OU ? ". Cette simple question posée par un citoyen calme au milieu de la foule des militants, provoque l'intervention du service d'ordre et il est embarqué manu-militari et éloigné, puis soumis à un contrôle et une fouille de sécurité. Pour un Président venu parler aux français, cela commence bien ! Comme le dira ce militant de gauche qui lui a donné sa voix aux Présidentielles, "le Président est venu à DIJON rencontrer tous les français, sauf à l'évidence ceux qui ne sont pas d'accord avec lui !". Souvenons-nous que lorsque le Président SARKOZY avait été agressé et bousculé par un déséquilibre à BRAX dans le Lot-et-Garonne le 30.06.2011, le Parti Socialiste et la presse quotidienne assujetie financièrement, s'en étaient félicité et avaient présenté l'homme comme un héros des temps modernes !
Mais la tournée se poursuit avec la visite du quartier des Grésilles où ont été massés les militants socialistes ! Celui qui voulait rencontrer les français les rencontre effectivement, mais peut-être pas de la façon attendue :
"IL EST OU LE CHANGEMENT, FRANCOIS ? ON ATTEND TOUJOURS LE CHANGEMENT", "MAINTENANT, DANS LE DICTIONNAIRE, C'EST IMMEDIATEMENT !", "REGARDEZ DERRIERE LES FACADES, S'IL VOUS PLAIT ! DERRIERE LES FACADES, IL Y A BEAUCOUP DE SOUFFRANCE" lui claironnent ses électeurs en colère prenant conscience qu'ils ont été abusés par un maître menteur. Un autre homme, seul, tonne quant à lui : "PAR LE PATRONAT ET POUR LE PATRONAT, COMME TOUS LES AUTRES ! IL EST OU LE PRESIDENT DE TOUS LES FRANCAIS ?" ; c'en est trop, il est évacué manu-militari par le service d'ordre.
Pour s'aérer l'esprit après une si belle journée, quoi de mieux qu'une virée dans le centre de DIJON avec REBSAMEN dans la soirée.
A la sortie d'un bar dans lequel il est venu serrer quelques mains comme il l'a tant fait durant sa campagne électorale, il propose à une Dame l'insigne privilège d'être photographiée avec Lui !. Choquée par tant de démagogie, la bonne dame refuse avec vivacité, lui faisant remarquer qu'il n'en sera rien et qu'elle le voit déjà bien trop à la Télévision ! A côté, un couple de personnes âgées, avec une douce Mamie souriante, qui lui conseille gentiment : "TENEZ COMPTE DES GENS OPPOSES AU MARIAGE POUR TOUS, MR LE PRESIDENT", lui faisant remarquer à quel point ils étaient encore nombreux cet après-midi ; décontenancé, FLANBY se perd dans des justifications sans queue ni tête, affirmant qu'il faut respecter tout le monde et semblant mettre en cause le PARLEMENT comme si cette loi émanait d'une proposition de loi alors qu'elle n'est que la reprise par PROJET DE LOI GOUVERNEMENTAL de l'une de ses multiples promesses à l'électorat marginal ciblé.
Mais cet électorat ne quitte pas ses beaux quartiers parisiens, surtout pour aller à DIJON ; donc, ni les BOBOS, ni les GAYS ne se trouvent à ses côtés ce soir !
Et pour parachever le naufrage, une brave Dame âgée vient lui dire en face : "IL FAUT QUE CA BOUGE, MONSIEUR LE PRESIDENT, IL FAUT QUE CA BOUGE ! ET NE VOUS MARRIEZ PAS AVEC VALERIE, LES FRANCAIS NE L'AIMENT PAS, ON NE L'AIME PAS" exprimant ainsi le dégoût de son électorat pour l'image déplorable de sa vie privée qu'il donne sur la scène internationale.
En cette magnifique journée, il n'aura finalement manqué que le plus célèbre des dijonnais, le fameux Jacques CHIRAC, homonyme de l'ancien Président corrézien, qui fit le succès du film CAMPING, pour que ce voyage ne virât à la farce absolue !
Et dans la nuit qu'il passe à la Préfecture, puisque une chambre est réservée au Président dans toutes les Préfectures de France, dans ce lit de 2m50 trop grand pour lui où l'a précédé le Général-de-Gaulle dans les années 1960, deux catastrophes majeures viennent anéantir définitivement le subtil plan de ses conseillers : une violente tempête de neige paralyse l'ouest et le nord de la France, bloquant sur les routes des milliers de français ; et, en sus, ses mortels ennemis catholiques ont à nouveau comploté contre le maçon pas franc en réunissant un synode pour élire un nouveau Pape alors qu'il se trouve toujours à DIJON ... Vous allez voir que, comble d'humiliation, ils vont avoir le bon goût de l'appeler François !
De telle sorte que le lendemain, la visite Présidentielle faite aux Dijonnais par le Premier des Français passe complètement inaperçue, au point que les médias s'en débarrassent en quelques secondes, alors que d'autres ne l'évoquent même pas !
Toute cette gabegie pour un tel résultat ! Le soir, l'échec est patent ; le ridicule devient le marqueur principal du quinquennat !