Pardon du Patriarche au parricide

trilogie
Trilogie sacrée !

 

renaud sechan 1Dans "Nuits de Mai", en 1835, Alfred de Musset pousse ce cri déchirant, tant il touche par sa vérité les tréfonds de l'âme, et bouleverse :

Les plus désespérés sont les chants les plus beaux 
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.

De telles tragédies qui affectent l'être humain sont tellement subjectives que les causes, souvent la perte d'êtres chers ou une rupture amoureuse, ne peuvent être objectivement circonscrites ou limitées. Ces détresses trouvent parfois leur origine dans des évènements les plus anodins et prévisibles d'une carrière professionnelle : une déroute électorale par exemple !.

Comment ne pas se remémorer, à la lumière de l'actualité de l'automne 2022, marquée par les attaques incessantes et furieuses portées par l'ancien chef de l'état contre son successeur tant pour la politique suivie que dans sa vie privée, la comédie burlesque qu'il joua, pour surmonter sa déception et faire bonne figure, le 8 mai 2017 Place de l'Arc de Triomphe à l'occasion de la célébration de la victoire alliée de 1945, à laquelle il avait convié le triomphateur fraîchement élu mais non encore intronisé.

 

Pour tous ceux qui en furent les témoins, voir l'ancien Président de la République déchu au terme d'un quinquennat calamiteux, à force d'impuissance, d'hésitation, de reculs et de lâchetés, accueillir son successeur comme un jeune enfant "demeuré" avec des courbettes serviles, le guider en lui tenant la main pour l'initier aux secrets de la représentation publique, avec une constante obséquiosité, une affection surjouée sonnant faux, au point de froler l'irrespect tant étaient ridicules ces exagérations, gênantes pour celui qui en faisait l'objet. Mais l'homme était blessé par les évènements récents qui soldaient la totale faillite du système qu'il avait mis en place en mai 2012, après une campagne électorale exclusivement démagogique, fondée sur le mensonge et les promesses irréalisables.

Cette mise en scène bouffonne se voulait symbolique, inspirée de la "Parabole du fils prodigue" dans l'Evangile selon Saint Luc ; clown BOZO en l'occurence, dans le rôle du père miséricordieux, accueillait avec enthousiasme et affection ce fils indigne qu'il avait obligeamment pris sous sa coupe après que le banquier Rothschild le lui ai présenté commme son élément le plus brillant, un Inspecteur des Finances qui "pantouflait" dans la banque avec le titre d'associé-gérant ! Il le propulsa Directeur Adjoint du Cabinet Présidentiel, avant d'en faire son ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, aux idées novatrices ! Mais ce fils spirituel qu'il avait placé en pleine lumière sous les feux de l'actualité, qu'il avait instruit, pétri et formaté de ses mains, avec lequel il partageait des convictions mondialistes et européennes affirmées, (celles de faire de la FRANCE un pays d'accueil sans frontières, largement ouvert pour servir de généreux asile à toute la misère du monde aux frais du contribuable français et de la ruine de son système social). Ce jeune homme était son fils spirituel, son double en quelque sorte ! Les faits allaient confirmer combien le fils était le clone politique de son père, à l'exemple du Vizir IZNOGOUD prêt à tous les mensonges, les lâchetés, les bassesses et trahisons pour chasser le Calife Haroun BEN POUSSAH de son trône et le remplacer.
Car tel était bien le fils que s'était choisi le vieux souverain : à son image, un ambitieux sans pudeur, sans foi ni morale, prêt à sacrifier père et mère pour s'emparer du sceptre !.
Et il manoeuvra si habilement, dans un contexte il est vrai où le maintien du Calife était devenu impossible au point qu'il dut retirer lui-même sa candidature, que le jeune ambitieux parvint à ses fins et occupa sa place, avec une doctrine qui allait devenir méthode de gouvernement, sous le nom de : "à la fois !".
Le "Padawan" avait donc eu la peau du "Chevalier JEDI" qui l'avait instruit et formé ; comme Brutus l'avait fait pour son Père CESAR, Emmanuel avait enfoncé profondément sa dague meurtrière dans le dos de son père en politique.
En ce 8 mai, miséricordieux et affectueux au-délà de toute vraisemblance, le Père accordait au fils prodigue beaucoup plus d'attention et d'intérêt que le mépris souverain affiché pour ses rivaux générationnels au sein du Parti Socialiste, qu'ils se nomment Jean-Luc MELENCHON ou Dominique STRAUSS-KAHN !
L'émotion était prégnante sur la Place de l'Arc-de-Triomphe, car la foule des spectateurs était consciente d'assister à l'un de ces grands évènements médiatiques insipides qui polluent l'actualité. Après que la musique de la Garde Républicaine eut interprété une vibrante "Marseillaise", on entendit la foule, saisie par l'émotion intense du moment, entonner en choeur en toute improvisation, alors que le vieux Monarque accompagnait son Dauphin rejoindre son carrosse, le magnifique poème d'amour pour l'enfance : "Prendre un enfant par la main" de Yves DUTEIL 

 

 

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En ce 8 mai 2017, la réalité dépasse la fiction imaginée par le génial GOSCINNY

 

Mais si l'acte fut désespéré pour traduire une profonde blessure intérieure, peut-on pour autant taxer de "glorieuse" la réaction qui en résulta ? Le calife Haroun Ben Poussah fut en cette occasion encore plus mesquin et médiocre que son Grand Vizir Iznogoud !