En 1966, alors que le pays baignait dans la prospérité économique et le plein emploi, Guy BEART dénonçait avec délicatesse et poésie le racisme sous toutes ses formes ; dix ans plus tard, alors que GISCARD d'ESTAING interceptait devant l'Elysée un camion-benne de ramassage des ordures pour offrir, devant les médias réquisitionnés, à déjeuner à des éboueurs maliens dans un pays en crise, Pierre PERRET préfigurait tous les grands thèmes à venir du "wokisme" pour anéantir l'homme blanc et son exploitation des immigrés.
Je comparais récemment ces deux auteurs-compositeurs contemporains majeurs, de la seconde moitié du vingtième siècle, d'un égal talent et d'une indéniable créativité, présentant un respect commun de la langue française et de sa sémantique, appelés à laisser une trace dans la littérature nationale, dans leur traitement d'un même sujet avec leurs sensibilités différentes.
Les œuvres de tous les deux sont déjà entrées dans les manuels scolaires et leur nom a été attribué à de nombreux établissements scolaires ou lycées.
Le premier, Guy BEART (1930-2015) nous a déjà quitté, foudroyé en pleine rue alors qu'il marchait dans sa commune de GARCHES ; il avait surtout crée à la fin des années 60, durant les années 70 et 80, avant de devoir réduire ses activités pour être traité des atteintes d'un cancer, qui n'avait pas manqué de l'inspirer avec beaucoup d'humour. Grand humaniste, il n'avait jamais caché ses sympathies d'homme de droite, ayant notamment soutenu le Président Georges Pompidou et ne cachant pas son amitié personnelle avec Jean-Marie LE PEN, qui lui rendit un vibrant hommage après son décès, évoquant un "ami, un grand poète, patriote, bien que né en Égypte, plein de talent, de délicatesse".
Pour ces raisons, et malgré la qualité de son œuvre et son humanisme débordant, il était haï de la mafia progressiste et LGBT, toute-puissante dans les médias audiovisuels et le monde du spectacle, gavée par l'argent public déversé à flot dans ses poches depuis le passage de LANG au Ministère de la Culture, subventions publiques détournées pour le bénéfice et l'avantage des membres d'un clan à l'idéologie militante prétendument "progressiste". Par la qualité de ses oeuvres devenues classiques par la pureté de leur forme, la richesse toute de simplicité de leur rédaction, l'universalité et l'humanité de leurs thèmes, il a rejoint le Panthéon des grands auteurs de notre littérature.
Le second, Pierre PERRET, est son double dans le miroir ; né en 1934, il se produit toujours sur scène, bien que ses capacités vocales et la qualité de ses productions fussent diminuées par les ravages de l'âge. Mais c'est un poète remarquable, amoureux et spécialiste incontestable de la langue française pour laquelle il a écrit de savants ouvrages de sémantique appliquée et dictionnaires spécialisés. Poète original, il marque le création de la fin du XXème siècle, par des œuvres qui ont fait la joie de générations d'enfants et de leurs parents, pleines d'entrain et de joie de vivre.
C'est assurément un homme d'une grande bonté, un poète qui vit dans un univers rousseauiste et hugolien, peuplé de méchants "nantis" qui exploitent et martyrisent les "pauvres, pédérastes, racialisés, etc. ...". Il rassemble dans ses œuvres engagées de la seconde partie de sa carrière les poncifs éculés et simplistes du "wokisme", de la "guimauve" dégoulinante de mièvrerie à l'immortel "Yoyo Jospin", trotskiste-lambertiste révolutionnaire transfiguré par les "Guignols de l'Info" en "Oui oui au pays des jouets" ; si l'œuvre est de qualité, elle n'en constitue pas moins une caricature des réalités qu'elle dénonce, afin de bouleverser ses auditeurs, et les amener - par l'exagération de l'émotion larmoyante - à ses vues, qui apparaissent dès lors sous les traits de la démagogie socialiste totalitaire dans toute son hideur.
Comparons la façon de traiter du thème du "racisme" par ces deux poètes de talent :
- Pour BEART, dans son poème "Couleurs, vous êtes des larmes", crée en 1966, c'est le "racisme" générique dans toute son horreur qui est dénoncé ; il est inhérent à l'être humain dans toute sa complexité, quelle que soit la couleur de peau de ceux qui l'éprouvent ou le subissent. Et il produit, d'où qu'il émane, toujours les mêmes effets : le malheur pour l'humanité et les enfants de l'homme.
Pour les progressistes, qu'un homme de droite puisse dénoncer le "racisme" en lui-même, d'où qu'il vienne, c'est insupportable : car le raciste est obligatoirement un homme blanc, sa victime un étranger, "nègre", "arabe" ou "juif" de préférence !
Qu'un homme taxé de droite, donc "fasciste" par définition wokiste, puisse évoquer sous forme de berceuse enfantine, le racisme pour le condamner, c'est intolérable ! Ce poème, on ne le retrouve sur aucun des disque de BEART, uniquement sur quelques enregistrements de ses concerts en "live".
Sa fille, qui malgré son progressisme consubstantiel à sa carrière de grande comédienne, cultive avec amour et affection la mémoire de son père, reédite régulièrement ses oeuvres ; dans sa dernière production ("de Beart à Béart" - mai 2020), elle est interprétée par un grand chanteur sénégalais, Ismaël LO, de magistrale façon.
- Heureusement, dès 1977, Pierre PERRET reprend le flambeau progressiste, dans son oeuvre majeure "LILY", qui constitue l'extrait numéro 2 de son album éponyme. Nous retrouvons là tous les thèmes et ingrédients sacrés du camp du bien, du wokisme, dégoulinant de guimauve et de bien-pensance, de rejet pour l'homme blanc, pour sa morale judéo-chrétienne, les valeurs de sa civilisation greco-latine, qu'il faut "déstructurer", anéantir et faire table-rase pour construire sur de nouvelles bases : la victime de racisme ne peut-être qu’africaine, elle est venue en France faire le sale boulot que les français de souche ne veulent pas faire ; elle est humiliée, traitée de "blanche-neige", les portes des "hôtels" se ferment devant elle au motif de sa couleur de peau, et même l'amour qu'elle a trouvé auprès d'un jeune "blanc" ne peut aboutir en raison du racisme de ses "parents". Elle est ici interprétée, dans un hommage collectif à PERRET, par la rappeur "FEFE", d'origine nigériane.
Guy BEART | Pierre PERRET | ||
---|---|---|---|
"Couleurs, vous êtes des larmes" |
"Lily" |
PERRET a fait très fort ; il a réussi à fondre - volontairement ou non ! - dans son poème tous les archétypes totalitaires à venir portés par le wokisme : Omar Sy, Mathieu Kassovitz, Yannick Noah, Audrey Pulvard, Camelia Jordana, Lilian Thuram, Assa Traoré, LFI et même Sardine Ruisseau qui cautionne, sont admiratifs et enthousiastes.
Il devient dès lors une icône progressiste, son oeuvre est conforme à l'idéologie dominante, labellisée donc portée et vantée sur les médias officiels, enseignée dans les écoles, et honneur suprême, devient même sujet du baccalauréat de français. Ici interprétée par un rappeur d'origine africaine, elle me fait involontairement sourire tant les ficelles de la manipulation sont grossières.
Mais, pour une fois et en cette matière, faisons confiance à un grand maître de la manipulation des foules, Chancelier du IIIème Reich, lorsqu'il affirmait avec assurance : "Si vous désirez la sympathie des masses, vous devez leur dire les choses les plus stupides et les plus crues".
La preuve : le poème de BEART, pourtant bien plus fin et subtil, est quant à lui passé à la trappe médiatique !!!! Qu’en sera-t-il dans quelques décennies ?
Je regrette pour ma part qu'un humaniste de la qualité de PERRET, auteur-compositeur dont j'admire et apprécie la sensibilité, se soit abaissé à un tel niveau - proche de la vulgarité caricaturale - dans un domaine aussi sensible, par pur conformisme à l'air du temps (lorsqu'il l'a écrit, Valéry Giscard d'Estaing, Président de la République, faisait entrer des éboueurs immigrés maliens dans les salons de l'Elysée pour partager avec eux son petit-déjeuner !!!) et ait bâti sa légende sur ce malentendu qui écrase et marque une oeuvre pourtant riche de tant de créations de grande qualité.